Visite de la brasserie Cantillon
Au cœur de Bruxelles
Nous voici donc traversant le centre de Bruxelles dans le froid malgré le soleil pour rejoindre le sanctuaire du Lambic. Ce temps ne met malheureusement pas la ville en évidence comme lors d'un passage en été.
Nous arrivons dans la brasserie très chaleureusement accueillis dans ce froid. Après une présentation de la brasserie et des lambics lors duquel on répond à nos questions très ciblés brassage et non consommateur, on nous donne un fascicule et nous propose de visiter librement. Ce fascicule s'avèrera très complet répondant même à tout un cas de questions techniques que je m'était posées. On ne cache rien.
La visite commence par la salle de brassage très "à l'ancienne" beaucoup plus que chez Boostels par exemple. Des pompes mécaniques, des brasseurs mécaniques. Voyage dans le temps. On n'arrive pas à comprendre comment les 10.000 litres du brassin peuvent tenir dans cette cuve matière et remplir les deux énormes cuves d'ébullition du premier étage. En fait une savante circulation du moût rend tout cela possible.
Pour ce qui est de la chauffe, le brassin passe de 45°C à 72°C en 120 minutes. Ce qui correspond à 1°C toute les 4 minutes.
En parlant de premier étage, nous y voici. Le concasseur trône au centre travaillant le grain provenant du deuxième étage autrement dit le grenier. Une fois concassé le grain tombe directement dans la cuve matière au rez-de-chaussé. On observe aussi la cuve de chauffage dont on suit les conduits jusque dans la cuve d'ébullition. On apprendra que c'est en fait la vapeur qui circule dans ces tuyaux pour chauffer et arriver à faire bouillir le moût. Curieux !
On monte au grenier. Ayant vu la taille de la cuve matière on est étonné de la quantité de grain qui sera utilisée lors du brassin public. On remarque que c'est du malt bio Weyermann. On monte ensuite par un petit escalier en bois vers le saint des saint, la cuve de refroidissement.
Après plusieurs minutes de recueillement nous voilà au milieu de la futaille. Au fond plusieurs cuves en inox et quelques filtres servent au coupage. je retour au rez-de-chaussé se fait en passant devant des fûts en fermentation primaire desquels sort de la mousse.
Nous terminons notre visite par la ligne d'embouteillage et la dégustation d'une gueuze et d'une kriek. Nous avons le droit de poser tout un tas de questions qui nous paraissaient pointues à un des brasseur. On se rend compte qu'il y a vraiment un monde entre nos questions et ses connaissances. Il hésitera pas à rentrer dans des détails de la chimie des sucres.
Il ne reste plus qu'à y repasser pour acheter des bouteilles à un tarif préférentiel.